MES MOTS DE PLUME

(acrylique-couteau)
Elie-Marie


Derni?re modification le 25-11-2007 ? 15:32:00

DESIR

Je voudrai? peindre les mots verts
Que le temps ne peut mesurer à travers la fenêtre
Dans ses tranches de flots et ses volets fermés de peut-être.

Sans bouger l'eau du menhir formes de souvenirs
De Si sans scie faire? le tour du monde
Du chant qui bascule dans l'encre, le c?ur irisé qui monte
Plein de ce pleur limé qui atterrit sans douleur.

Au milieu des rires et des fleurs qui s'éparpillent
Je voudrai? m'allonger sur le pupitre de l'herbe rapide
Aux odeurs blanches, aux vents multicolores,
La voix simple d'une joie muette qui respire
Rivée au ciel, corde descendre le mur loué de l'azur.

Dans le sang qui bat son corps
Ecouter? le mât à l'affût d'une vague
Ourlée de soleil qui perle sur un livre.

A travers le feuillage goutte d'étincelles
Et Temps qui laque le silence de miel
Me lever dans les rames
Sans briser le souffle des montagnes
Sans détourner l'anneau du firmament
De laisser tout simplement les étoiles
Remplir la toile de vitrail.

Je voudrai? dire les mots que tout laisse dans la brise
Sans creuser de fossé qui ceint le roseau et balise les eaux
Elles ne sont pas d'ici ; sont d'ombre, de laine, de braise,
D'épis, d'éclipses, d'échos, sur la pente naissante du haut
Quand le plus beau c'est d'être là
Sans fardeau
Pour répondre à la vie.

Habiller?
Seulement la terre de mes pages volantes à travers les moulins
Les mots tressés de pardons dans l'ouvrage des fleurs
Monts cérusés qui tournent à l'orage pour peindre la menthe sauvage et mouiller la lumière des volcans bleus
Ne rien faire d'autre qu'offrir? mes sens à l'aubade des vents infinis et ma main droite à l'écriture du chemin
Serrée dans les châles pour étouffer mon cri.

(Un désir fou de lignes pour lire l'autre côté de moi)

Elie-Marie