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Il suffisait l'aurore
La fleur des potiers la parole à vol d'oiseau
Un goût de muscat survolant les vignes
Une grappe et toute la vallée d'en bas
D’effeuiller la lumière pour ramasser le pollen
Il suffisait un chemin
Au hasard des avoines folles
De souffler dans les orges pour faire jaillir le grain
Il suffisait aux mains mes doigts pour les tiennes
A même l’essaim l'éclair du verrier
De traverser la trame lasurée de ses bains
Une vie l'autre signe
L’écho propulsant sur les tuiles les foudres du matin
Il suffisait nos passages souterrains
Mille fonds striés dans les terres
De glaner l’herbe
Que nous mâchions graves au coin des lèvres
Fiers de nos chandelles qui entraient dans la volière
Il suffisait la route des vanniers
Les falaises brûlées d’enter l’arbre des vallées
Brin d'osier Tressant chacun pour l’autre nos paniers
Il suffisait
D’habiter ici de la couleur jamais finie du monde.
Elie Marie
Dernière modification le mardi 26 Janvier 2021 à 10:06:55
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