MES MOTS DE PLUME

MES MOTS DE PLUME


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Il y avait des souvenirs, il fallait écarter les pierres
Il y avait l'étendue, il fallait pousser les murs
Pour rentrer dans la lumière.

Il y avait du vent, il fallait lâcher les terres
Il y avait des querelles, il fallait déserter les airs
Pour trouver les voiliers en mer.

Il y avait des braises, il fallait retirer le feu
Il y avait l'échelle, il fallait descendre les yeux
Pour cueillir le ciel dans la falaise.

Il y avait toi et moi, tournant de l'île
Sur une planche de soleil à la dérive
Passant les eaux du rêve dans le sommeil.

Elie-Marie

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ADIEU

L'ADIEU
pour de bon fait le plongeon dans le n?ant
il part pour le grand vide

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PLOUCH!!!

mais dans l'?ther
il n'y a pas que le grand vide
laiss? par les amours mortes
ou qu'un oc?an de larmes
enfant? par les yeux d?funts

? ! ?me vagabonde
?me ? jamais d?laiss?e
ici il y a le chaud sol lunaire
Michael Jackson l? le soir
au milieu de la lumi?re blonde
tourne virvolte et danse
le merveilleux moonwalk


Mes X 2009


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P...

il vit dans un monde
d'encre de Chine
et de pages blanches

des caprices des mots
il fait de simples bouquets
que sans aucune prétention
il éternise aux yeux des arbres
au coeur du vent
et aux entrailles de l'eau

il ajoute du sel
dans l'air du temps présent
que respirent les cormorans
rêvant dans les bras nus de l'étang

des poissons cerfs-volants
qui grattent le bas-ventre du ciel
il emprunte pour toujours
l'audacité de l'évasion

pourtant
la plume en main
l'encrier dans l'âme
il demeure à la marge de la page
prisonnier de l'insensibilité

Mes X 2009



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L'AUTRE COTÉ DES MOTS OU DES MAUX

au large des côtes du ciel indolent
au bord de l'océan de larmes bleues
se promène, en moi, la dame de l'ombre

je suis fait de sa lumière
son ombre prouve ma présence
sa mélancolie traduit mes rires

quand à la belle étoile je me couche
dans mes fantasmes originaires
j'ai vu passer dans ses yeux sans feu
la cohorte nostalgique des épures du dernier rêve

alors, au large des côtes du ciel
au tréfonds de l'océan de larmes complices
je pars noyer pour toujours durant de la nuit brêve
la vive douleur des mots en marche ascensionnelle

Mes X 2009


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L'eau brûlée


Venir.

Je suis venue au monde, telle la rosée épousant le pré entier. Octobre courait aux feuilles. J'entrais déjà, par la dernière fleur, dans la force pourpre de l?automne? de l'enfant qui demande, à la lueur qui tremble.

Au-dessus du berceau. Autour de la lampe.
Combien ont cherché dans mes veines, le sang qui coulerait de l?espoir? les autres étant partis, serrés dans les blés ; semant et ressemant, plus haut dans le souffle, aux bras du moulin qui tournaient, jusqu?à perdre le vent.

Venir

Je suis venue à l?arbre. En pleine forêt. Vingt ans après les aînées. La robe faite de l?âge.
Naissant.
Naissant dans les branches, jusqu?aux printemps, que les enfants mettent au monde, et rendent aux étoiles.
L?orage ciblait le ciel. Je mourus d?avance.

Venir.

Longtemps
Je suis venue,
Haute dans l?herbe, pareille au jonc qui remplit la mare.
Je suis venue
Comme le vent scie le sable, sur le champ des eaux, l?azur terré de lune. Je descendais du front, les balles.
Et les pas désordonnés des marchands de bulles, ont vu se séparer les rues.
Je suis venue.
Les chuchotements, les dalles, se sont tus. Il y avait du vent, le sable, des bulles, dans une balle, aux couleurs qui rattrapaient le mur.

"L'anneau des lampes"

Elie-Marie





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Le dernier village

Les eaux en cascade. Les puits en forêts.
Une seule feuille entre mes doigts. Un village. Quelques lampes glissant dans mon histoire. Gabre.
Sous un duo de soleil et d'ombre, le Temple près de l'Eglise.
Les voies se touchent. Entre deux toits qui obstruent le firmament, le ciel se devine? Il faut y croire !
Le banc se perd et le vent remplit sa toile.
Je sors de la Mairie... Verre réfléchi !
Les façades renvoient les roses. Tout repose dans l'édifice ouvragé des aînés. Ne change rien à ce qui a été fait, se retrouve seulement ravalé.
Quelques pierres se déchaussent des murs. Un lierre rampe dans la fissure, délivrant ses parfums de verdure?
L'espoir me trace un chemin. Je suis mon étoile, grimpe au fond de l'univers. Une maison m'ouvre son c?ur? Je viens aux Ecritures !
Je dis sans être. Les pages défilent sans en retenir une? Je passe !
Un regain d'herbe coupée pénètre la mélancolie qui brûle.
Je suis près de la cheminée, à remuer la cendre? Nie mes racines au pied de l'arbre !
Un bain de chaux taloche les murs d'échos.
La lenteur grave s'habitue à la lampe ; sue une présence au moindre fil de cristal qui passe sur la branche? Je n'y crois pas !
Le silence qui suit, accentue une note tendue aux quatre coins de la nappe écrue, pour un moment de lune.
Je bois un thé.
Une ruche se met aussitôt en route, pour quelqu'un qui ne viendra pas dans le c?ur d'attendre aux brisants des fenêtres? J'ai tout le seuil pour entrer !
Une pluie d'astres berce les oiseaux blottis dans le buis, pour faire un bois de rêve? Il m'attendait !
Une main me sert tout ce que j'espère. Je marche à l'intérieur des terres? Je ne sais plus !
J'écoute assise, plus près du feu.
Tout ce qui suit, sera de mots écrits sur le cadastre qui déplie l'échelle des naissances... Je recule !
Naître dans cet endroit, c'est pour y rester, y mourir, y revenir après.
Je tombe les clés sous les coups frappés au carreau.
Mes doigts s'éclairent de venir aux lignes de vie. Tout part dans les branches? Je nais !
Le soleil fait une fontaine. Une larme se répand dans toute la vallée.
Je parcours le livre "Gentilshommes verriers" sans plus savoir qui je suis? C'est ma famille !
Les sources mûres des quatre saisons et des quatre lunes fleurissent les ruisseaux.
Je ramasse dans la fougère, dans le grès, dans la lumière - soufflés de verre, d'armoiries? De gueules à trois grenades, coupé d'azur à un croissant d'argent? Les vitres brillent sous l'anneau !
Je suis faite de pierres, de lampe.
Le village n'a pas fini ses siècles.
C'est la fête des verriers? "La Réveillée"

.......

Bientôt, les champs de colza ouvriront leurs vannes de fleurs
Enflammeront les prés à côté des blés,
Précipitant le large, laissant leur débit brûler,
Les voyages me donnant assez de couleur
Pour comprendre le rouge et le noir,
De toucher à leurs boutons d'or
Mes yeux ont appris dans les pages.
J'atteins mon histoire.

"L'anneau des lampes"

Elie-Marie



















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NOS JOIES D?FUNTES

je sais qu'en ton c?ur
je suis bel et bien mort
en toi six pieds sous terre
est le cadavre de ma pr?sence

la couverture des senteurs
de l'indiff?rence et de l'indolence
r?chauffe le squelette de mes envies de toi
de cette ultime ?vasion de la tendresse mystifi?e
ont pris naissance les derniers vers de mes maux

autour des tombes poussent drues les herbes
mais au c?ur du bonheur meurent les rires des roses
que le temps d?pose au seuil des joies d?funtes


MES X 2009

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QUAND J'ÉTAIS POÈTE

quand j'étais poète
tout était si beau
les couleurs avaient plus d'attraits
les senteurs s'émanaient souriantes
les muses distribuaient aux trouvères
des tableaux blancs et de la craie noire
pour annoncer la naissance du merveilleux
aux rêves indéfinis des mots

quand j'étais poète
le café matinal remplissait l'air
d'un arôme beaucoup plus particulier
les femmes aux sourires laiteux
avaient toutes le soleil plein les yeux
les enfants joyeux volcanisaient
dans les allées endormies des heures
en chantant au clair-de-la-lune
et les hommes pour tuer le temps
avec enthousiasme jouaient au domino
un verre rempli d'étoiles à côté de chacun d'eux

quand j'étais poète
personne n'avait jamais eu au coin des yeux
la flagrante tristesse de la solitude d'une larme
ou la vague indolence d'une guitare sans corde

Mes X 2009

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Laissons dans les lys, la morsure du soleil,
vol du condor qui sort de l'écume apnée de ressorts.
Laissons dans la scie, les heures musiciennes qui dénudèrent lunes et ors,
tournent toute terre qui se perd aux hélices de la mer.
Laissons à la forge, braise qui rougeoie le fer et ronge le créneau,
dans le feu qui tremble de l'air et de l'eau.
Laissons orge moudre, mousse qui boit menthe,
passe dans les filtres son corps.
Laissons l'indicible, qui bruit dans l'airain et se noie dans l'étain,
ton qui vibre et qui peint, ardoise de spleens.

Elie-Marie

à vous deux

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En leurs prolongements

Pour le psaume des blés, la moisson de la mer,
Le fluide des rais, l'offrande du ciel,
Pour le sable ébruité qui frappe l'air,
D'étang et de sel
Le plaid des marées, à l'échelle des larmes?

Pour le feu émergeant des glaciers
L'aquarelle du vent, le concerto des mânes,
En leur puits de cathédrale,
En mes abîmes de mère, de femme
Les yeux tombés des oiseaux qui se fanent?

Pour l'eau conjuguée, les outres pleines,
Mes pommes d'eau, la neige épinglée des laines,
Pour le lait, le pain et le miel,
L'épi qui frissonne
L'hiver en ses fanes, l'été en ses joncs?

Pour l'essieu qui tourne,
Mes pas sur la dalle, le chant en ses freins,
Des lustres de pages, aux pannes du ciel,
L'écho en ses vannes
Sur le vitrail, perpétuant la flamme.

Elie-Marie


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GRAND BESOIN

tr?s loin de l'Altiplano bello
l'?charpe us?e du Fuji Yama
recouvre l'exil du dernier cri

au salon des sensations veuves
le vide a pris place sur le vieux canap?
suspendu dans l'air froid
tout r?pand le parfum de l'oraison

m?me dans l'au-del? en rose
le geste demande au pr?sent, du temps
pour effacer contre le mur inconscient
les humiliantes images de l'absurde

dans le temps souvent personne
aux alentours des ?mes souffrantes
pardonne le geste ultime de l'?vasion

Mes X 2009


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:n10: :n11: :n8: BONNES FETES DE FIN D'ANNEE A VOUS DEUX.

:n13:

Elie-Marie

Je saute dans les flaques et la lune tourne la page..

Encore une année passée,

une autre à venir

et la lune est sourire.

:do! :n10:


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BONNE et HEUREUSE ANN?E

le soleil brille
majestueusement
dans les yeux du nouvel an
et pour pr?tendre que la vie est rose
je porte le plus beau des sourires

je sais bien que les heures
qui se suicident sans r?pit
peu ? peu me soustraient
de l'indiff?rence des jours
qui passent et repassent
invariables comme des voeux
de BONNE et HEUREUSE ANN?E

bon dieu de mon dieu
j'aspire au BONHEUR


Mes X 2010

BONNE ANNEE A VOUS DEUX...


Bibi, ils ont bien aimé....

Bouleau,

ses feuillages d?écus

comme des petites joies

*plaines de soleil.

Bouleau,

son tronc tout DROIT.

- Ne pas déroger à la règle -,

je t?invite à bifurquer

à droite, puis à gauche

une main amie,

un sourire d?écureuil,

-les noisettes seront meilleures ailleurs ?


et si, le travail était un arbre triste,

sol* pleureur.

Attendre que l?orage passe,

il faut courber ses feuilles,

il faut courber son heure.


Anne-Marie OUDARD



* **** * ** *************


Poséidon t?envoie sa flèche directe*.

Fille DEMETER,

il faut sauver la mer,

il faut sauver Gaia

et nous serons titans à vouloir l?éphémère.


Fontaines, ses yeux absolument verts

apprivoisent le soleil pour une IRIS ;

et ZEUS consent à faire tourner le vent.


Héphaistos t?apporte cet autre Présent

au nom de tous les titans.



Anne-Marie OUDARD




Il écrit
La craie dans les oiseaux
Pense plus haut, dans la baie
Frayant avec les roseaux, l'eau serrée
Dans ses tonneaux?

Vient
Les airs tagués de voiliers
Dans la brume laiteuse
Esquissant un reflet, emblème
Dans le laurier?

Rameau
Folié dans la genèse, tout à nos vies
Dans les cendres du kali
Où il fait noir dans l'enceinte, vent
Sur la galère, belle
Demeure son empreinte?

Poète
A nos mots buissonniers, écoutant
L'autre seconde, dans les cordes brisées
Battre ses rondes, au bout de la montre
Trouvant le monde?

Elie-Marie

(inspiré de L'oeil du Monde (le journal)

Une nuite noire profonde

au coeur de la ronde

des mains de couleur

C'est une drôle de fenêtre

qui s'ouvre

nuit/jour


Si je devais inventer le soleil,
il aurait tes cheveux

Si je devais inventer la lune
elle serait ta bouche

Si je devais inventer la terre
elle serait ton corps

Si je devais inventer la mer
elle serait tes yeux

Si je devais inventer les mots
ils seraient ta voix

Si je devais inventer la vie
elle serait toi



elie, qu'est il arrivé à ta libellule, elle a disparu, peux tu rétablir le lien ?

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SANS TITRE POUR TOI

bain de lumière bleue
pour la chambre rose
regard émetteur de désirs
volte-face dans la nuit
morte toute autre présence

la bouteille de cinq étoiles
les verres emplis de souvenirs
il fait tard sous les draps
constatons l'impudeur de la lune

Mes X 2010



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